1945, année de la victoire, symbolisée par le « V » sur l’étiquette mythique de Philippe Jullian (dessin pour Mouton 1945). Ce millésime a marqué le 20e siècle, tant par l’histoire que par ses conditions climatiques exceptionnelles à Bordeaux. Une semaine avant l’armistice, les 1er et 2 mai, une gelée tardive réduit de 70 % les bourgeons, suivie d’une floraison d’une étonnante précocité avec une pleine fleur le 20 mai.
L’été sera marqué par un temps chaud et sec, annonciateur d’une petite récolte prometteuse. Les vendanges débutent avec 10 jours d’avance sous un soleil de plomb. Pesant près de 15 degrés naturels, les baies de raisins sont très concentrées avec une production de seulement 10 hecto/hectare. Cette grande qualité du raisin, avec un si petit rendement, explique la concentration incroyable des vins produits qui gardent, encore aujourd’hui, une étonnante jeunesse.Il est des propriétaires qui font et sont l’histoire. André Mentzelopoulos est fait de ce bois et a su transmettre ce savoir-faire à sa fille Corinne. Aujourd’hui seule aux commandes et entouré par les grandes compétences de son équipe, le Château Margaux continu de nous éblouir par sa régularité, sa finesse et sa grande complexité.
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